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Baisse des APL en France = Baisse de l'aide pour le gaz en Équateur, en Bolivie

et au Pérou?

06/02/2016

Peut-on comparer l'aide de l'État français pour le logement (A.P.L.) aux aides pour le gaz des états Boliviens, Équatoriens et Péruviens ?

Sans aides, les ménages n'auraient pas assez ou consacreraient beaucoup trop de leurs argents pour obtenir les bases d'une vie digne. Ils devraient choisir entre par exemple : le loyer et la facture du dentiste.

Dans tout les cas les baisses des aides de l'État touchent des classes sociales similaires en France et en Amérique Latine.

Est-il pertinent de réaliser des liens entre les A.P.L.

et l'aide pour le gaz ?

 

- La part moyenne du budget total d'un ménage consacré au logement en France (sans compter l'énergie), est passé de 12%, au début des années 1980, à 18,5% aujourd'hui. C'est une hausse de 50%.

En comptant l’énergie, cette part représente aujourd’hui 30%.

Inversement, la part consacrée à l'alimentation n'a fait que baisser.

 

Ces chiffres sont ceux de l'INSEE.

Bien qu'ils ne soient pas réjouissant, ils sont contestés:

https://blogs.mediapart.fr/marie-anne-kraft/blog/291114/part-du-logement-dans-le-budget-incoherence-des-chiffres-de-linsee

(18,5%, cela peu paraître peu, parce que dans cette moyenne, il y a les propriétaires qui ont fini de payer leur emprunt et pour lesquels la dépense de logement se limite aux charges et aux taxes.)

 

EN ALLEMAGNE

Le prix moyen d'un logement équivaut en France à 5 années et demie de revenue net.

En Allemagne c'est moitié moins.

Tout est à regarder suivant la zone étudiée. Les habitants vont là où le travail est.

Pour régler le problème il faudrait donc modifier toute la gestion de l'urbanisation et des zones de fortes activités ?

Encore une fois on peut s'inspirer de l'Allemagne qui, de part sa gestion de l'espace, arrive à compenser l'augmentation de l'immobilier. Cela est du à une organisation moins centralisé avec plus de villes de tailles moyennes. Les fortes zones d’emplois sont ainsi mieux réparties, et la population l'est donc aussi.

En Allemagne, des contrats plus précaires, à temps partiel ont été développés. Bien que cette politique soit très critiquable, la stratégie était de permettre aux gens de payer leur loyer.

 

DU TRAVAIL AU LOYER

 

- au début des années 1980 les coûts du loyer étaient en moyenne quasiment identique pour un propriétaire endetté (emprunt à la banque) que pour un locataire.

 

- aujourd'hui ce coût a été multiplié par 2 pour les locataires et n'a pas vraiment bougé pour les accédants à la propriété.

 

    La politique à donc favoriser l'achat plutôt que la location, ce qui arrange les investisseurs mais qui va à l'encontre de l'évolution de notre mode de vie. Depuis 1980, les français sont devenues plus flexibles concernant le lieu de vie afin de trouver un travail. Les français changent aussi plus souvent d'emploi, soit par envie soit car les contrats sont devenues beaucoup plus court qu'en 1980.

 

=> Par conséquent la population est devenue de plus en plus mobile et le nombre de locataire à donc augmenté. Pour aider la population,  il aurait donc fallu préférer les aides à la location, d'autant plus que se sont généralement les plus pauvres qui sont amenés à louer et à aller là ou il y a du travail et non à choisir leur lieu de travail.

PÉROU, BOLIVIE, FRANCE,

des réponses populaire très différentes

 

   Pour les plus pauvres et les étudiants, payer le loyer peut facilement représenter 50% du budget du ménage. Face à la baisse des aides de l’État, quelles ont-été les réactions ?

Quasi inexistante, hormis  les regroupements fait lors du mouvement "Nuit Debout" l'année passée.

Il en émergeât d'ailleurs des propositions concrètes pour améliorer la situation du logement en France.

Ces propositions furent soumises au gouvernement lors d'une rencontre. Nous avons pu constater que cela n'a pas suffit, et qu'une infime partie des concernés ont participés.

​- Pourquoi en France rien ne semble se passer alors qu'en Bolivie et au Pérou, les mouvement sociaux sont très forts lorsque des évolutions politiques mettent des personnes dans une situation d'inconfort en portant atteinte à l'accès des nécessités humaines primaires ?

En Bolivie en 2013, alors que le gouvernement est très populaire, la baisse des aides de l'état pour l'achat du gaz a provoqué de grandes révoltes. Le gouvernement est presque tombé. Trois jours après le président est revenue sur cette loi.

En 2014 au Pérou, la même baisse des aides pour le gaz a aussi provoquée de grands mouvements.

(J'étais personnellement présent sur place, témoin d'émeutes dans un village non loin de Cuzco, où il y eu un mort. Et dans tout le pays les axes routiers étaient barrés, gelant ainsi tout transports pendant plusieurs jours. Les touristes étaient bloqués, les marchandises pour les grandes entreprises aussi.)

 

- C'est normal avec l'augmentation de la classe moyenne ?

Certaines positions en Équateur défendent qu'il est normal, lorsque la classe moyenne apparaît et grandi, que les aides de l’État diminuent.

On peut considérer une baisse des aides, uniquement pour les personnes qui peuvent financièrement le supporter, la classe moyenne et toutes les classes supérieures.

En Équateur, les organismes n'ont pas assez d'informations pour pouvoir ''trier'' les bénéficiaires potentiels d'une aide. Personnes ne connait le salaire, le nombres d'enfants, le nombres de malades, le nombres de propriété détenue par une personne, etc... . ce qui rend impossible la tarification des aides à la française.

Mais si on respecte les engagements liés au Buen Vivir en Équateur, étant donné que l'objectif n'est pas l'accumulation de biens et de richesses, mais la baisse de la pauvreté et des inégalités, cela donnera peut être lieu à de nouvelles idées dans la gestion des aides de  l'États dans les secteurs de première nécessité.

Finalement, peut-être que l'instauration d'un revenu minimum pour tous, sans devoir travailler serait une inspiration cohérente pour l'Équateur.

Exemple: Le revenu existentiel soumis au vote en suisse en 2016, prochainement soumis au vote dans certains pays nordique, et présent dans les discours grandiloquent de Benoit Hamon en France.

 

 

SOURCES :

- interview de Corinne Morel Darleux et de Mathieu le Quang,

- l'INSEE,

- France Culture:

https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/pourquoi-se-loger-coute-t-il-si-cher

Pour avoir plus d'infos sur nos projets et nous soutenir : https://www.touscoprod.com/fr/ecuador

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