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Salvador Quishpe

Carlos Pérez

Photo de Manuela Picq diffusée par EcuaVisa pour montrer qu'elle a été brutalisée.

Image de Manuela Picq juste après son arrestation, diffusée par le gouvernement pour montrer qu'elle n'a pas été brutalisée.

Prenons d'abord l'article du journal Le Monde, publié le 19/08/15 à 6h42 sur Internet:

http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/08/19/l-arbitraire-doit-cesser-de-regner-en-equateur_4729646_3232.html?xtmc=equateur&xtcr=1

 

Le ton est donné dés le titre : « L'arbitraire doit cessé de régner en Equateur ».

 

Il est vrai que la principale critique faite à ce gouvernement et précisément à Rafael Correa, c'est son autoritarisme. Le manque d'implication du peuple dans les décisions et le rejet de toute forme d'opposition, vont à l'encontre d'une quelconque « participation citoyenne » et donc de la « révolution citoyenne ».

 

En revanche, comment ne pas réagir quand on lit « la répression de la manifestation pacifique des représentants indiens ».

 

Voici donc un aperçu de ces manifestants « pacifiques » :

https://www.youtube.com/watch?v=g_DJZbAYAds

 

Et de la « répression » policière :

https://www.youtube.com/watch?v=rjOV-nZ_T0c

 

On voit clairement dans les vidéos que les manifestants insultent et attaquent violemment la police qui ne répond pas.

Parmi eux, on aperçoit Salvador Quishpe et Carlos Pérez, deux représentants indiens dit « pacifistes ».

 

La présentation manichéenne des journalistes consistent à mettre d'un côté des manifestants indiens tous pacifistes, arrivant à la capitale et fatigué après « une marche de 800 kilomètres à travers le pays ».

Et d'un autre le méchant gouvernement qui va molesté, arrêté et appréhendé brutalement mais surtout réprimé cette manifestation.
 

 

Dans cette vidéo d'Ecuador TV, on voit clairement les alliances existantes entre la droite et l’extrême gauche. On se rend également compte que les soi-disants violences faites à Manuela Picq et à Salvador Quishpe sont fausses ou au moins exagéré.

https://www.youtube.com/watch?v=zJdC3yRRYAw

 

 

Le but ici n'est pas de prendre position pour un des deux camps : pro-Correa ou pro-Opposition.

Mais de montrer le manque de recul et de contraste de l'information délivré par le journal Le Monde.

Certes des manifestations ont lieu et avoir une opposition est normale et sain en démocratie, et le gouvernement devrait l'écouter un peu plus.

En revanche il faut également montrer la violence et les dégradations (notamment du centre de Quito) exercé par les manifestants.

Les alliances partisanes et la manipulation de l'information par les médias privés et sur les réseaux sociaux, ont pour unique objectif la déstabilisation du gouvernement.

 

 

Ce manque de contraste et de véritable travail journalistique est très bien illustré ici, avec ces trois exemples de journaux français parlant de l'explosion du volcan Cotopaxi :

 

Le Parisien :

http://www.leparisien.fr/environnement/nature/en-images-le-volcan-cotopaxi-projette-ses-cendres-sur-l-equateur-18-08-2015-5018645.php

 

20 minutes :

http://www.20minutes.fr/monde/1668003-20150818-video-equateur-volcan-eveille-presse-censuree

 

L'express :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-sud/en-equateur-un-volcan-s-eveille-la-presse-mise-en-sommeil_1707545.html

 


Pour éviter la panique avec la diffusion d'informations erronées, comme cela est déjà arrivé en Équateur, le gouvernement a mis en place un décret filtrant l'information traitant du volcan Cotopaxi. Cela est perçue comme une volonté de censurer les médias privés, en conflit direct avec Rafael Correa.

 

Ces trois journaux ont peut-être une introduction différente, l'Express et 20 minutes ont peut-être un peu plus développé leurs articles... mais pour le reste, c'est carrément du copier-coller !

 

Voici un extrait présent dans les TROIS journaux qui n'appartiennent pourtant pas au même groupe de presse :

 

"[...] Situé à 45 km au sud de Quito, le volcan culminant à 5.897 mètres d’altitude et considéré comme l’un des plus dangereux du monde a été secoué depuis vendredi par de nombreuses explosions, dégageant d’imposantes colonnes de cendres ainsi que des fragments solides et incandescents.

[...]

La réaction du gouvernement ? D’abord, évacuer 505 habitants des localités voisines. Puis, contrôler l’information pour éviter, selon lui, une possible panique collective.

« Dans ces cas-là, l’information est très importante », a déclaré Rafael Correa, mettant en garde contre le risque « de créer des rumeurs, que n’importe qui lance sur Twitter une énormité qui provoque la panique ».

L’état d’exception sera en vigueur pour 60 jours maximum et durant cette période, les équatoriens « ne pourront s’informer que par les bulletins officiels émis sur le sujet par le ministère coordinateur de la sécurité, avec l’interdiction de diffusion de toute information non autorisée par un média de communication, qu’il soit public ou privé, ou via les réseaux sociaux ».

La mesure a crispé les médias équatoriens, déjà régulièrement critiqués par Correa pour leurs liens supposés avec l’opposition. [...]"


 

Et ces trois articles se terminent tous par :

"Une inconnue demeure : les autorités n’ont pas spécifié les sanctions en cas de non-respect de la censure."

 

 

Qui a copié sur qui... là n'est pas la question.

Ce qu'il est intéressant de remarquer, c'est le mépris des journalistes concernant ce qui se passe en Équateur et le manque de recherche et de points de vue différents pour contraster l'information.

C'est sensé être la base du journalisme non ?

France: La désinformation à la française

24/08/2015

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