- Vivendi Universal : Multinationale française composé entre autres de SFR, Universal Music et du Groupe Canal +.

 

- Vincent Bolloré : Actionnaire majoritaire de Vivendi Universal depuis 2012, ami de Nicolas Sarkozy.

 

- Nicolas Sarkoy : Ex-président français, président du parti politique « Les républicains » anciennement UMP, qui va très certainement se représenté à l'élection présidentielle de 2017. Et ami de Vincent Bolloré bien sûr.

 

- Les guignols de l'info : émission satirique française culte, en place sur la chaîne privé Canal + depuis plus de 25 ans. Se moque ouvertement de ses dirigeants et des politiques, dont Nicolas Sarkozy.

 

Comment ne pas voir le lien qui existe entre tout ça...

 

Vincent Bolloré ne pouvait pas juste supprimer les guignols de l'info. Alors il s'y prend autrement.

Lionel Dutemple, Julien Hervé, Philippe Mechelen et Benjamin Morgaine, les auteurs principaux de l'émission, sont gentillement evincés. Et puis, il va décidé avec Canal « sous quel format et à quel moment, les guignols devront être distribués ».

Verdict : En crypté à 20h50, rediffusé sur Dailymotion par la suite, et le dimanche en clair.

 

Ce n'est pas une suppression, c'est une mise à l'écart plus subtil et discrète dont le but, à peine caché, est la mort à petit feu.

 

Extrait d'une émission de radio sur France Info où Guy Bedos explique ce qu'il pense de cette décision dont il dit qu'elle est « politique » :

https://www.youtube.com/watch?v=C9kMgmSbObs

 

C'est ce qui arrive lorsque de grands groupes financiers, de grandes multinationales ont le droit de détenir des médias. Ce n'est pas nouveau, c'est déjà arrivé et ça arrivera surement encore.

 

C'est un peu ce qu'essaye d'éviter l'Équateur avec la nouvelle loi de communication.

Elle s'intègre dans un ensemble qui est le programme politique de la révolution citoyenne de Rafael Correa.

Et elle a pour objectif, entre autres, d'empêcher les banques de détenir des médias.

 

Dans ce pays où les médias privés ont joué un rôle important dans la crise financières des années 2000 qui a plongé le pays dans un chaos social et politique. Où la destabilisation du gouvernement et les tentatives de coups d'états passent aussi par les médias écrits et télévisuels, une loi comme celle-ci était indispensable pour espérer changer le pays en profondeur.

 

La loi est discutable sur certains points et surtout sur son application, mais on ne peut que reconnaître la nécessité de réguler les médias. Ils ne doivent pas étre contrôlés par les grandes puissances mondiales et utilisés à leurs fins.

Un excellent documentaire, très bien documenté, qui permet de comprendre la situation des médias en France : "Les nouveaux chiens de garde" de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat.

https://www.youtube.com/watch?v=SdvnifgqR-0

A voir, revoir et à partager !

 

En tout cas, on espère que l'émission perdurera malgrés tout et pourra continuer à nous faire rire et réflechir :

https://www.youtube.com/watch?v=-Z1yvuce1Hc