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Depuis deux mois, plusieurs organisations populaires et indiennes comme FUT (Front Unitaire des Travailleurs), CONAIE (Confédération des Nationalités Indigènes de l’Équateur), PACHAKUTIK (Parti Politique Indien) et bien d'autres, ont annoncés l’organisation d'une grève nationale.

Elle a débuté de la province de Zamora et arrive aujourd'hui à la capitale, à Quito.

 

C'est un jour très important où l'opposition et le gouvernement mesureront leurs forces politiques.

 

Alors que le pays a vécu plusieurs grève suite à l'annonce d'une loi sur la taxation de l’héritage et des plus-values immobilières, les secteurs qui se mobilisent actuellement, assurent que ce n’est pas pour les mêmes raisons qu'ils manifestent. Ils demandent :

 

- La restitution d'un fond de pension personnalisé pour les professeurs, car aujourd'hui tous les fonds de pension ont été regroupé au sein d'un seul organisme pour plus d'égalité et une meilleur gestion,

- Le retrait d'un projet d'amendement constitutionnels, qui permetterais au président Rafael Correa de se faire re-élire,

- Retirer le projet de loi sur l'eau, qui veut éviter la privatisation en renforcant le pouvoir d'organisations communautaires composés de membres de la communauté situé prés d'un point d'eau.

 

Cette grève se fera malgré l’appel au dialogue du gouvernement et de la suspension temporaire de la loi.

 

Dans ce contexte, il est important de voir ce qu'est le concept de grève nationale en Équateur.

La première fois qu'un évènement comme celui-ci s’est produit remonte à 1983, avec la participation des leaders des organisations mais aussi des bases populaires.

La question qui se pose aujourd’hui est la suivante :

Cette nouvelle grève nationale a-t-elle le soutien de la base des mouvements populaires et indiens ?

 

Ce qui est indéniable c'est que la CONAIE et PACHAKUTIK se sont affaiblis et divisés. La base de ses mouvements prend ses distances avec ses dirigeants car ils font des alliances avec des représentants politique de droite.

Le mouvement politique UNIDAD POPULAR (composé en autres d'ex-MPD, ancien parti de gauche radical) subit le même sort à cause de son passé qui a démontré une inefficacité dans la gestion de l’éducation notamment.

 

Le président indien de la Bolivie, Evo Morales à d'ailleurs dénoncé ces rapprochements plus que douteux.

https://www.youtube.com/watch?v=BtbVkeRB37M

Extrait des déclarations de Evo Morales : « La droite est en train de manipuler les indiens en Équateur ».

 

Le gouvernement, de son côté, affirme avoir le soutien d'indiens membres de ces mouvements, tandis que d’autres organisations populaires et indigènes affirment qu’ils ne soutiennent pas l’appel à la grève. Ils préfèrent s'ouvrir au dialogue avec le gouvernement.

 

Chacun rassemble ses troupes et l'ont sent une certaine préoccupation de la part du gouvernement équatorien concernant ces manifestations.

 

Il est évident pour nous que le 13 Aout est un avant goût de ce qu'il se passera en Équateur jusqu'en 2017. Ces mobilisations seront reconduite, les mouvements de droite manifesteront surement à leurs tours et des unions se créeront de nouveau... pour mieux se défaire par la suite.

En résumé, la campagne électorale de l'opposition, quelle soit de gauche comme de droite, a déjà commencée.

Équateur : Manifestations importantes aujourd'hui à Quito.

13/08/2015

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